Les données d’activité du système d’actualisation des cartes Vitale en 2024 démontrent à nouveau la très bonne acceptation du dispositif par ses utilisateurs. Bien plus qu’un simple acte administratif, l’actualisation de la carte Vitale garantit la validité des droits, fiabilise les prises en charge, garantit des remboursements rapides et contribue à la lutte contre la fraude.
Ce baromètre 2024, fondé sur les données du GIE-SESAM Vitale et les usages observés sur le parc opéré par Olaqin (par extrapolation), offre une vue d’ensemble précise de l’utilisation de ce service.
Le nombre total d’actualisations de cartes Vitale tend à se stabiliser autour de 86 millions d’opérations annuelles. Ce volume semble désormais correspondre au rythme d’entretien naturel du parc, après un pic observé en 2021 qui s’expliquait par les campagnes volontaristes d’incitation à l’actualisation menées par l’Assurance Maladie pour éliminer les cartes surnuméraires. Aujourd’hui, en maintenant une dynamique d’actualisation annuelle à ce niveau, on maîtrise la qualité du parc, réduisant mécaniquement les risques d’erreurs et de fraudes.
En officine, nous constatons une hausse de près de 6% des flux par rapport à 2023. On estime aujourd’hui à plus de 51 millions (par extrapolation des usages constatés sur le parc Olaqin) le nombre d’actualisations effectuées, que ce soit via des bornes libre-service ou directement au comptoir. Les pharmacies concentrent désormais plus de 60% des mises à jour réalisées, contre 57% l’année précédente, confirmant leur rôle central dans le dispositif.
On observe un usage toujours plus intensif des bornes en libre-service, avec un volume d’actualisations supérieur de près de 40% à celui enregistré sur les équipements de comptoir. A noter que le parc de bornes a connu une légère contraction (-9%), tandis que le nombre d’équipements de comptoir est en progression (+5%). Cette évolution dans la nature des équipements permettant l’actualisation des cartes Vitale va à l’encontre des usages observés, ce qui doit inciter à s’interroger.
Les établissements de santé - hôpitaux, cliniques, laboratoires - contribuent eux aussi à la dynamique d’actualisation, notamment grâce aux bornes en libre-service mises à disposition du public. Les professionnels de santé libéraux et les centres de santé participent également à cet effort : avec l’actualisation de la carte Vitale qui est soit directement assurée par les praticiens, soit réalisée via des bornes en accès libre dans leurs locaux.
Cette diversité d’approches complète l’écosystème d’actualisation, en garantissant une couverture large et continue sur l’ensemble du territoire.
Des téléservices complémentaires :
Alors que les téléservices sont désormais omniprésents dans les logiciels métiers, ce baromètre dresse un bilan du déploiement et de l’usage du système d’actualisation des cartes Vitale sur 2024 tant par les patients que par les professionnels de santé.
Ce service, qui agit en temps réel, permet de rafraîchir les droits inscrits dans la puce de la carte Vitale, de désactiver les cartes obsolètes, et ainsi de fiabiliser la facturation des actes médicaux tout en contribuant à lutter contre la fraude. Complémentaire aux téléservices CDRi (Consultation des Droits en Régime Obligatoire) et ADRi (Acquisition des Droits en Régime Obligatoire), l’actualisation des cartes Vitale se distingue par sa capacité à intervenir directement sur le support physique. Elle garantit aux patients que la carte Vitale demeure un outil fiable pour la facturation des actes, indépendamment des aléas du numérique et constitue ainsi une parfaite complémentarité avec l’application mobile carte Vitale.